L’histoire du savon remonte à des millénaires. Les Sumériens et les Égyptiens le fabriquaient sous forme de pâte à base de graisse animale et de potasse. À cette époque, le savon était destiné à d’autres applications que la toilette quotidienne : le traitement de maladies cutanées, le blanchiment des cheveux ou encore la lessive.
Ce n’est qu’à partir du 2ème siècle que les Romains ont adopté le savon pour se laver. Puis, au fil des années, les méthodes d’utilisation et les recettes de la saponification se sont diversifiées.
Les Arabes ont pu obtenir un savon plus dur grâce aux cendres de plantes maritimes contenant de la soude. C’est à partir du Moyen-Orient que leur savoir-faire s’est exporté dans le bassin méditerranéen, en Espagne, en Italie et surtout en France. Et c’est pourquoi le port de Marseille est alors devenu le principal centre de transit du savon !
L’appellation « Savon de Marseille » correspond au procédé de fabrication qui a connu une révolution. En effet, la graisse animale a été remplacée par de l’huile d’olive de la région marseillaise, ce qui a rendu le savon plus ferme.
Malgré la modernité de l’industrie du savon, la base de la saponification n’a jamais changé. Le processus consiste à combiner des lipides ou des corps gras avec des agents alcalins. On distingue ainsi deux types de savons :